Français en ligne cherche chinois
Chercher de l'information sur la Chine en langue française sur l'Internet demande beaucoup de patience. Et beaucoup de déconvenu et d'insatisfaction. Bien sûr, on peut se réfugier auprès des médias traditionnels, comme le quotidien du peuple, l'agence de presse Xuinhanet, ou china news. D'autres sites nous proposent une version culturelle et linguistique, et souvent peu mis à jour. Reste les blogs pour nous parler de la vie quotidienne : ils servent également de filtre à l'information, reprenant le plus souvent celle qui a lieu de tenir la une. En un mot : décevant. Comme quoi en matière d'information en version francophone, un large travail reste à faire. Sur la Toile, la lisibilité n'est pas de mise. Pour se faire une idée et tenter un petit tour d'horizon, il faut savoir grapiller par-ci, par-là. On ne peut que s'étonner. C'est là que va se jouer le XXIe siècle. Où est la veille informative ? Ce n'est à rien y comprendre. Alors que la France est le premier pays européen à posséder le plus grand nombre d'apprenant de langue chinoise. On s'énorgueillit de François Cheng, un chinois naturalisé français qui a révêti le costume d'académicien. Nous avons des professeurs illustres enseignant à l'Inalco. La diaspora chinoise en France et surtout à Paris ne cesse de se renforcer. Et rien ne se traduit de véritablement satisfaisant sur la Toile. Pour le moment, c'est les bloggers expatriés qui tiennent de ligne d'information. C'est par eux que nous ressentons les changements et les bouleversements, que nous mesurons le rythme de ce pays.
A vrai dire, en France on s'en fout. On ignore parce que c'est loin. Parce que rien de grave ne s'y passe vraiment. Pour s'interesser à ce pays, faudra-t-il attendre un nouveau Tsunami. C'est là que je prends conscience de cette fameuse loi de proximité, règle implicite qui constitue le making-of du journalisme. Un mort à côté de chez soi provoquera plus d'intérêt qu'un millier de morts à l'autre bout du monde. D'où la prépondérance des faits divers dans la presse régionale.
Et ces derniers temps que trouvons-nous sur la Toile : l'éternel problème de la propriété intellectuelle, la thésaurisation de l'emprisonnement des cyberdissidents, et la toujours prépondérante censure. Le manque d'information se fait sentir. Or cette absence de visibilité en version française des informations chinoises traduit malheureusement notre retard sur le marché chinois. Les Allemands et les Italiens ont compris bien avant nous (j'exclue volontairement les Etats-Unis pour qui la Chine est devenue le nuage de criquets pélerins qui ravagent tout sur son passage). Mais pouvons nous également nous satisfaire des productions de documentaire, diffusées sur les chaînes de télévision francophone. Toujours la même problématique : l'exploitation du salarié chinois. Sous-entendre, il nous pique des emplois. Génial !!!!
Selon un sondage, la Chine reste un pays mystérieux pour les Français, curieux de découvrir ce pays. Guide de voyage en poche....