Yuejang Tower

Publié le par Guillaume

Nanjing révèle des surprises. Le guide s’est une chose, vaut mieux laisser libre court à ses pérégrinations. Découverte du Yuejang tower et du Jianghai temple.

L’endroit n’est indiqué par aucun des guides qui font références. Erreur que je ne tarderai pas à faire corriger auprès du lonely et consorts. Jianghai temple et Yuejang tower se situent au nord ouest de la ville, près du Yangtse. Je l’ai découvert par hasard avec Elise, lors de nos pérégrinations improvisées. Peu connu, le parc se révèle tranquille. Rien à voir avec le lac ou le mont pourpre perpétuellement engorgés. Yuejang tower est planté sur une petite colline, surplombant le fleuve et sa rive est. Lorsque la brume se dissipe un peu, apparaît l’imposant Yangtsé bridge.

Yuejang tower et les temples (compter 30 yuan) qui le jouxtent accueillaient au XIVe siècle la cour de la dynastie Ming. Maintes fois détruits et reconstruits par les guerres successives, ils avaient été entièrement rasés par les anglais dans les 1830, pendant la guerre de l’opium. Reconstruit à l’identique il y a peu, le yuejang tower reste néanmoins majestueux, même si l’absence de la patine du temps gâche sensiblement son charme. A l’intérieur il accueille une gigantesque peinture murale d’époque, entièrement restauré, qui retrace le voyage de l’empereur Cheng Zu à travers 30 pays et pendant 7 ans. Son périple l’a amené jusque sur les côtes africaines et d’Arabie. Consacré comme l’empereur voyageur, il fit construire le jianghai temple, au pied de la colline, le long des remparts, en l’honneur de son périple. Le temple a été entièrement reconstruit. Il accueille également le musée du traité de Nankin, signé avec les Anglais, mettant fin à la guerre de l’opium.

Cette visite m’a permis de me faire une petite idée de ce qu’entendent les chinois par restauration. Venant d’un pays qui élève au culte la préservation et la restauration de son patrimoine, la vision chinoise me paraît plus légère. Voire moins regardante. Dans une des petites cours dans le Jianghai temple, se trouve une énorme sculpture. Vestige de la dynastie Ming. Son socle représente une tortue à tête de dragon. Débouche alors verticalement une énorme stèle sur lequel un poème est inscrit. Une bonne partie des caractères restent peu visibles, l’érosion du temps ayant fait son œuvre. Mais dans cette présentation se cache une supercherie. D’instinct je tapote la tête du dragon, il sonne creux. Tout autour du cou, une forme de mastic bien visible renforce mon idée d’une restauration à moindre frais. En France, ce type de restauration aurait fait hurler n’importe quel conservateur. Dommage ! Je n’ai pu m’empêcher de le faire remarquer à l’accueil. Une des guides étant parfaitement bilingue (anglais je sous-entend). Je ne crois pas qu’elle est vraiment appréciée ma remarque.

Le parc et l’ensemble des temples : 40 yuan. Deux entrées : une sur Rehe Lu, l’autre sur Jianning Lu. Le parc se situe à l’intersection.

 

Publié dans Histoire et patrimoine

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G
L'expatrié, le nouveau colon ? ...
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