Le cache-cache du dictionnaire
La scène se passe en dehors de Paris. J'ai beau aimé ma région réputée pour sa douceur, l'Anjou, mais parfois je la maudis comme hier. Tout excité de partir et de m'initier au chinois, je suis allé à la recherche d'un dictionnaire, français-chinois et vice-versa et quelques bouquins dans le genre. Et quel ne fut pas ma surprise. Comme à mon habitude, direction la Fnac d'Angers, où j'espérais trouver mon bonheur. Bien mal m'en a pris. Après avoir farfouillé dans le rayon des langues étrangères, l'anglais trustait au moins les trois quart du rayon, pendant de longues minutes, je persiste et demande de l'aide auprès des petites femmes au gilet vert. Quelques palabres plus tard, la vendeuse avouait quelle ne pouvait pas répondre à ma demande dans l'immédiat. La situation ne me paraissait pas alors dramatique, je vais commander. Je ne suis pas à quelques jours près. Et là, nouvelles stupeurs. Sa bécane lui donne une série assez longue de dictionnaire. Lequel choisir. J'aurais peut-être dû me renseigner. Devant tant d'ignorance de part et d'autre et face à mon hésitation à m'engager à commander un dico qui pourrait se révéler peu adéquat, elle me cite les deux maisons d'éditions qui publie le type d'ouvrage que je recherche. "Allez voir sur Internet, mais il faudrait monter à Paris". Et cocotte, j'avais envie de lui dire : je vais pas me taper 1 h 30 de TGV plein tarif pour acheter deux à trois bouquins". Bref, après un grand sourire hypocrite pour bien caché ma déception (je m'entraîne parce que les chinois se cachent souvent derrière un sourire lorsqu'ils sont soucieux ou inquiets), direction la librairie Richer, dernière chance. Entre le dictionnaire d'hébreu et le japonais, je commence à espérer. J'aperçois le mot chinois. Non pas l'assimil. Il y en a bien mais il manque un tome sur 2. L'espoir est vite retombé. Un petit lexique à l'usage de je ne sais qui. Même un touriste ne pourrait pas s'en servir. Je demande à nouveau conseil. Ouf, au moins la responsable de rayon semble savoir de quoi elle parle. Un vrai conseil comme on les aime. D'habitude je ne suis pas très demandeur sur les questions de bouquins. Boulimique de lecture, sur tous les domaine, (j'ai toujours détesté les mono-passions), j'ai toujours choisi les ouvrages par instinct ou par coup de foudre. Pour moi le livre, ce n'est pas une question de raison. Bon, je passe commande. Elle sait de quoi elle parle. Mais il faudra revenir dans deux à trois semaines. Heureusement que je ne pars que dans deux mois.
Une situation qui m'a paru pour autant étonnante. Si mes souvenirs sont bons, l'Université catholique de l'Ouest, dit la Catho, accueille de nombreux étudiants provenant d'Asie. A mon époque, c'était les coréens qui envahissaient le hall de la fac. Ils allaient tous dans le même centre d'étude. Et ces derniers temps, j'ai croisé de nombreux étudiants chinois. A moins que les échanges culturels n'aillent que dans un sens. Vers le français. Dommage !
Alors pour trouver votre bonheur : apprendre le chinois, littérature, calligraphie et tout le toutim je vous recommande ces deux maisons d'édition. (Bien évidemment elles sont sur Paris)
Les Editions You Feng
Deux librairies : 46 Monsieur le Prince dans le 6e. Du lundi au samedi de 9 h 30 à 19 h. Et au 66 rue Baudricourt dans le 13e. Du mardi au dimanche de 10 h à 19 h.
| Edition du Centenaire Les Editions du Centenaire sont importatrices d'ouvrages asiatiques. Elles sont ouvertes au public désireux d'acquérir des livres en langue chinoise ou tout simplement des traductions d'uvres en français. Grand choix de manuels linguistiques, calligraphiques, de dictionnaires bilingues, de littérature asiatique moderne, de géopolitique, de médecine traditionnelle chinoise, d'acupuncture, de massages, d'art martiaux, de religion, de philosophie
Enfin, tout sur l'Asie ! |
