Amnesty, le cri dans la plaie

Publié le par Guillaume

Sautant de librairie en librairie (voir le cache-cache du dictionnaire), je suis tombé sur une scène qui m'a paru des plus amusantes. Dans la grande rue pietonne descendante d'Angers, la rue Leneupveu (dit également la rue de la Fnac), Amnesty International se déploit à l'animation, sous l'oeil médusé des passants. Au cri "non à la peine de mort aux Etats-Unis", ils se sont allongés au beau milieu de la rue. Face à cette scène, deux étudiantes d'origine asiatique en ballade semblent s'étonner de la situation. Ne comprenant pas un mot de ce qu'elle pouvait se dire, je leur demande dans un anglais fortement francisé, si elles sont chinoises. Yes ! Bien joué mon guigui. Réflexe de journaliste, je leur demande aussitôt ce qu'elles en pensent. La question semble les gêner et n'ose me répondre de manière affirmative. Il faut dire qu'il y a beaucoup de variable dans notre dialogue : elles comprennent mal le français et leur anglais est incompréhensible. Je penses que pour elle cela devait être de même. Bref, la réponse se fait attendre. Et là d'une manière que je considère laconique, elles me répondent que dans leur pays la peine de mort est quelque chose de courante et de normal. Insistant, autrement dit en retravaillant mes phrases différemment (défaut professionnel pour obtenir des réponses satisfaisantes), elles me récitent le couplet du parfait petit camarade communiste. Je n'ai pas insisté. Car, je n'étais pas loin de leur faire perdre la face. Et là j'aurais tout faux.

Voici un petit mémo sur la peine de mort en Chine

Chaque année, la Chine exécute plus de personnes que le reste du monde.Entre 1990 et 1998, Amnesty International y a recensé plus de 25'400 condamnations à mort et plus de 16'600 exécutions.

Avant les événements majeurs ou les dates de vacances, le gouvernement procède à des exécutions de masse. Au début de l'année 2000 par exemple, le gouvernement a fusillé au moins 44 personnes durant les deux semaines qui précédaient le Nouvel-An chinois. Parmi eux, un ancien employé de banque reconnu coupable de détournement de fonds.

Avant d'être présenté au peloton d'exécution, les condamnés sont exhibés publiquement. La population les humilie et les accompagne jusqu'au terrain d'exécution. Certains crimes mineurs sont sanctionnés de la peine capitale. C'est notamment le cas des infractions sur la loi des stupéfiants, des fraudes fiscales, des vols de cartes de crédit et du séparatisme.

A voir pour les plus militants d'entre nous

http://www.amnesty.asso.fr/

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J
pour ajouter à votre remarque interessante que vous m'avez faites par post interposé sur le blog de pierre haski, il a parmi les formes de censure l'autocensure et je trouve que vos deux chinoises semblent se censurer: culture? imprégnées de la censure officielle?<br /> quand je faisais mes études, j'avais un copain yougoslave ( à l'époque de la mort de Tito) qui n ecomprenait pas pourquoiil y avait plusieurs candidats aux élections: chez nous, c'est beaucoup plus facile de voter parce qu'on conait celui qui sera élu. Ce type n'était pas bête, loin de là, mais l'idée qu'on puisse s'exprimer sans copnsigne officielle lui était étrangère. Il se cachait dès qu'il parlait des inextricables embrouilles que lui valaient sa volonté individuelle d'étudier en france, mais quelque part, il trouvait cela normal.<br /> <br /> Au fait pour votre remarque chez pierre haski, bien d'accord, il y a de la censure en france, j'espère simplement et je crois qu'elle n'est pas du même degré que celle régnant en chine ( he répond ici car j'ai cliké et je me retrouve renvoyé ici).
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