L'expatrié, le nouveau colon ?

Publié le par Guillaume

Je ne me doutais pas à quel point l’expatrié pouvait être à ce point sans vergogne. Bien sûr, ils ne sont pas tous comme cela. Ceux que je décris se retrouvent dans les bars à expat. Ceux qui se montrent le plus. Ils viennent étaler et leur arrogance, voire leur mépris pour les chinois. Les filles ne sont qu’un objet sexuel. Ils se félicitent et se satisfassent de cette facilité à les embarquer un soir. Leur soif de sexe tourne à la boucherie, à l’indécence. Ils ont oublié leur valeur, gâté par la situation de privilégié. Rien ne les dérange. Ils ne se justifient pas : « elles le veulent, alors pourquoi s’en priver ». De l’abus, il faut toujours se méfier du retour de bâton. Ils crachent, se moquent volontiers des chinois. Ils ne s’intéressent qu’aux opportunités qu’offrent la Chine. Sa culture, son peuple, ils les piétinent avec une telle imbécillité. Leur langue : « cela ne sert à rien. L’anglais est bien suffisant ». Leur attitude est celle du colon. Les hommes oublient vite le passé et ses leçons. Ils recommencent sans cesse ces conneries. Il était un temps où les idées et la liberté avaient leur place dans les valises du business. Aujourd’hui, nous les avons remplacé par notre obsession de la consommation. L’échange se résumant à des produits et à des chiffres. Toute conscience déjà fortement réprimée, du moins si elle tend à s’exprimer, reçoit le coup de grâce de l’extérieur.

On me dit qu’il faut être solidaire entre expatrié. Qu’on ne peut s’accuser mutuellement de nos faiblesses. C’est la règle. Je ne suis ici ni pour le business, ni pour devenir un privilégié. Je suis ici avec un regard d’un observateur. Et maladroitement, je tente de porter la plume dans la plaie. Alors si je dois franchir la ligne, ce sera avec fierté.

En France, je ne me taisais pas. Quitte à en subir les foudres de mes hiérarques. Ici, je continuerai à l’ouvrir quitte à froisser leur orgueil et leur vanité.

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R
Eh bien Guillaume tu fais fort.J'aime lire tes billets d'humeur et ta vision d'expatrié en chine, mais la j'avoue je n'ai pas pu m'empecher de ne pas t'écrire, surtout apres avoir lu tes deux derniers billets.C'est exactement ce que je pense aussi et je n'aurais pas pu l'exprimer mieux que ça.<br /> Quand a ta visite nocturne, c'est un vrai commentaire de la chine profonde.Je te dis juste BRAVO.<br /> a plus romain
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L
Bonjour! Ravie de te lire de nouveau apres mes vacances en Sicile! Pour nous le départ pour HK n'est toujours pas fixé...mais quand je te lis, j'ose espérer que nous ne ferons pas partie des expats qui exploitent, utilisent, dédaignent et humilient les locaux...Pepito écrivait récemment un post sur les superjetmen qui loungent dans les airports, ca se rapproche un peu de tes propos parfois... Eh bien on va éviter toute cette racaille et nous faire une belle place au soleil entourés d'amis qu'ils soient chinois, francais, allemands etc... j'ai hate de partir! A bientot et merci pour tes lignes qui sont toujours aussi intéressantes... bonne continuation!
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L
Pour autant, j'ai rencontré des expats qui ont de l'amour pour ce pays. Et avec eux c'est toujours un régal de discuter de ce pays, de ces surprises. C'est avec eux que je confronte mes premières impressions. Ils me conseillent, me guident, m'avertissent...<br /> Les autres je les zape même si je ne peux m'empêcher de hurler dans le vent.<br /> Alors comme la dit si bien yann, je regarde cette belle et mystérieuse. Le sac-à-dos en main, pas besoin d'aller au fin fond de la chine, elle se livre discrètement dans la rue. Il suffit de regarder et passer derrière les building.
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R
Vous confirmez ce que je craignais hélas en lisant certains Blogs C’est ce que j’ai ressentis. C’est horrible comment ces gens peuvent ils se permettre de tels comportements. ?<br /> Moi qui aime tant ce pays je ne peu me permettre que d’en rêver, et d’autres qui ont la chance d’y être on de tels attitudes..<br /> Ca me fait mal ..<br />
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Y
Guillaume, un jour à Genève un Burkinabé, m’a dit en parlant de certains membres d’un groupe que nous fréquentions, on est copain ici parce qu’on est loin de chez nous mais au pays on ne se regarderait même pas il avais 100% raison. Lorsque j’étais aux Antilles c’était le même cas que tu décris et pourtant nous étions Français sur un territoire Français. Et je ne te parle pas des expatriés de Floride, dont aucun ne peut retourner en France. L’expatrié se divise a mon avis en deux camps, avec 25 ans et 4 continents au compteur de l’extraterritorialité j’ai un petit avis, il y a les expatriés d’opportunisme (Business, fuite fiscale ceux là sont les plus horrible) et les expatriés par amour (Amour du pays, amour pour une femme, amour du voyage etc.). C’est pour les raisons que tu cite qu’en règle générale je ne fréquente jamais d’expatrié je fait exception de ceux avec qui le courant passe des le début. <br /> <br /> Tu risque de continuer a hurler dans le vent pendant longtemps, tant que l’attrait de l’étranger aura un pouvoir sur ces douces chinoises, les imbéciles dont tu parle, continuerons a se prendre pour des demi-dieux. Contente toi de regarder cette belle et mystérieuse Chine tu y trouvera plus de plaisir qu’a fréquenter ces alcoolo d’expat dont parle aussi Alexia (http://city-of-life.over-blog.com/)<br />
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